Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur ;
Monsieur le Maire de la ville de Bangui ;
Honorable Député du 1e arrondissement ;
Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs, Représentants des Institutions nationales et internationales ;
Distingués invités ;
C’est avec un réel plaisir que je joins à vous ce jour pour partager et soutenir le nouveau programme de formation intitulé masterClass – certificat de compétence en dialogue interculturel et religieux – initié par l’association A9 et son Président fondateur, le Docteur en Théologie Rodolphe Gozegba ici présent qui vous en parlera plus longuement tout à l’heure.
Je veux d’abord vous adresser mes remerciements en mon nom propre et en celui de l’initiateur à vous tous qui avez répondu présent à cette invitation en dépit de vos charges. Vous le savez, mon cheval de bataille en tant que Médiateur de la République est depuis toujours la promotion du dialogue et de la concertation sociale.
Notre pays en a tellement besoin. De conflit en conflit, de crise en crise, la population centrafricaine s’est profondémennt divisée. La différence de culture et la différence de religion ont été des prétextes conscients ou insconcient pour se séparer davantage.
Aujourd’hui, il est temps, mais aussi urgent même de se reconstruire en Une seule nation unie, un peuple centrafricain fier de son pays, des citoyens acceptant le voisin, tel qu’il est, en le respectant, même s’ils n’ont pas la même culture, la même ethnie, la même religion etc. J’ai déjà lancé plusieurs fois cet appel au dialogue et à la concertation à mes concitoyens. Je ne cesserai de le rappeler jusqu’à ce que notre nation retrouve une stabilité durable. A cet effet, nous devons entretenir des relations de famille, voire des interactions intercommunautaires fortes. Cela nous rendra plus forts, plus matures et plus capables de parvenir à une République centrafricaine forte et indivisible.
Ce nouveau programme de formation m’est une nouvelle occasion de vous interpeler en même temps que tous les Centrafricains. Marchons tous ensemble, sans distinction de race, de culture, d’ethnie, vers une nation unie. L’unité nous garantira la paix et nous évitera de nouvelles crises qui rendent notre pays de plus en plus fragile.
Ledit programme de formation est une chance, une opportunité pour notre pays de retrouver l’harmonie entre toutes les cultures et les religions que nous connaissions aux premières heures de l’indépendance de notre pays. Toute une génération de notre population n’a pas connu ces temps de paix dans une cohésion sociale bien établie. Née avec les temps interminables de conflits de tous ordres, elle a peu vécu dans un pays en paix… Il faut montrer aujourd’hui à ces personnes que cela peut exister, qu’un dialogue est possible et doit s’instaurer…. D’autres concitoyens, plus anciens, ont quant à eux oublié cette harmonie, car noyés dans leurs difficultés quotidiennes sans perspective. Il faut les emmener vers la concertation et le dialogue qui constitueront l’issue des problèmes de leur pays et par ricocher, des leurs.
Ce programme est une opportunité à saisir pour changer les choses : expliquer, former, comprendre, aller sur le terrain, rencontrer, essaimer le message, montrer le choix de l’entente cordiale entre personnes différentes, partager. Voilà qui va ouvrir de nouvelles perspectives, qui va contribuer à réunir tous les centrafricaines et centrafricains en un peuple heureux et fier de vivre ensemble ! C’est mon vœu le plus sincère et c’est la mission du Conseil National de la Médiation instituée par la constituation de 30 mars 2016.
Nous nous inscrivons là dans une responsabilité collective. Chacun doit agir à son niveau pour le bien de tous, pour le bien de notre cher, riche et beau pays la RCA. Tout geste, toute action vers ce but sont les bienvenus.
Pour conclure, je vous demande donc de soutenir ce programme de formation en master class – certificat de compétence en dialogue interculturel et interreligieux – qui vient à point nommé dans un monde où nous avons tous besoin de nous entendre.
Cette formation est assurée par des expert, par des Universitaires qui maîtrisent parfaitement les matières enseignées et sont sensibles au thème proposé. J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les professeurs, tous les Universitaires mais aussi les responsables religieux qui ont immédiatement marqué leur enthousiasme pour cette nouvelle initiative et ont accepté avec joie d’apporter leur contribution en tant qu’enseignants.
C’est l’occasion pour moi de lancer un vibrant appel aux organisations de la société civile d’emboiter les pas de l’initiateur du programme. Je vous exhorte à vous y inscrire massivement pour la suivre, à en parler autour de vous. Faisons en sorte qu’il devienne un programme de référence en Afrique centrale, car il répond à un double impératif : celui de renforcer les liens fraternels et la connaissance mutuelle, et garantir un juste cadre dans la laïcité et la culture centrafricaines. Je suis certain que ses fruits seront succulents !
Merci à vous tous de porter ce programme de formation, celui qui vise à promouvoir la cohésion sociale, le vivre-ensemble, le dialogue interculturel et interreligieux. Merci de vous inscrire dans cette dynamique et de la soutenir.
En vous souhaitant plein succès à vos débats et échanges, je déclare ouverte la journée.
Vive le dialogue interculturel et interreligieux en République centrafricaine.
Je vous remercie !